My Crush on Krush

... and other musical addictions.

God tricks

no comment

A réécouter le Tricky des débuts, contextuellement à propos de l’album Nearly God, on est traversé par la question de sa mystique. Déjà la grosse tête ? Trop jeune pour la crise religieuse ? Pieuse nature ?

Pour moi c’est exactement ce que décrit Hermann Hesse dans le loup de steppes. Vers la fin il a une expérience narco-psychedelique et il a un rapport avec une femme, ce qui le conduit à penser que toutes les femmes sont à lui. C’est une psychose généralisante assez commune.

Dans le cas de Tricky, il a une expérience narcotique et sort un album sous le nom de groupe Nearly God, après avoir testé le terrain en demandant sur son premier album Maxinquaye si l’enfer est au coin de la rue ?

Ce premier album fut un tel succès qu’il est grisé. Capable de transmettre un message implicite par sa musique, il dresse son constat mystique s’il en est et le généralise du même coup. Je pense que depuis il est, malheureusement, redescendu sur terre, False Idols, mais il y a des restes stylistiques de gospel. Reste qu’il marque avec ses premiers albums au moins la formalisation d’une seconde weed-religion après le rastafarisme jamaïcain, le trip-hop, virtuellement le bond par delà le voyage du délire psychédélique.