Dans une autre vie j’étais sans doute programmeur, avec une option Open Source. J’ai aussi joué suffisamment du sampler pour savoir que dans certains types de musique, le sample est le nerf de la guerre. Croisement du business des maisons de disque et de leurs avocats avec celui de la musique et parfois de l’art. Certains samples sont faits pour être remarqués par le grand public comme un hommage ou une facilité mnémotechnique. D’autres sont fonctionnels.
J’ai écouté les compilations Nuggets, Further Nuggets de Luke Vibert. Ce type est un génie incompris de notre époque sous ses différents noms de scène (Wagon Christ, Plug ou Ace of Clubs entre autres), et avec ces compilations il entre de plein pied dans l’open source musicale. Il y compile les morceaux qu’il a samplé ostensiblement ou, et c’est là que cela devient vraiment passionannt, furtivement.
Si l’on est prêt à passer des heures sur un sampler pour planquer et déformer un sample inavouable (à son confesseur ou à son avocat), l’art développé consiste à changer les fréquences, le tempo de jeu, filter les tonalités pour ne garder que ce que l’on cherche dans l’extrait que l’on est allé prendre ailleurs.
Big Up donc à Mr Luke Vibert qui lâche ses sources, dresse une magnifique liste de ses emprunts qui lui ont permis de faire des choses si significatives dans ce monde de pacotille et de vol massif de groove.
Cherchez bien…