Parfois on cherche un disque, parfois c’est lui qui nous trouve. Mushrooms Project m’a trouvé. Tombant par hazard sur le premier puis le second volume de Psilocybe Odyssey, je suis dans un premier temps saisi par la précision du son et l’ampleur du travail réalisé sachant qu’il s’agit juste d’un DJ et d’un guitariste Italiens qui fonctionnent ainsi. Le combo étant semblable, je ne peux éviter la fâcheux comparaison avec les Organics Brothers, et cela fait mal tellement leurs disques sont classieux et psychédéliques.
On imagine deux types perdus derrière des montagnes de loopers, delays et effet, le tout alimenté par des guitares qui osent être funky ou disco quand il faut et solo le reste du temps, des sinters analogiques avec des tones de modules plus exotiques les uns que les autres, mais cela reste cohérent, le son sait redescendre avec des structures vraiment très bien pensées sans pour autant trop rappeler Tangerine Dream ou Underworld. Bref, grosse claque du moment:
Après Piero, dans la famille easy soundtracks, voici Janko Nilovic.
Space pop sucrée donc, un peu dure à trouvée mais assurément de saison. Du lourd, des rythmes incroyables des mélodies dont Henri Mancini serait jaloux mais avec cette grosse dose de délire narcotique en plus. Le genre de trucs qui fait bander les samplers de ceux et celles qui en trouvent en vinyl. Quelques trop rares rééditions existent heureusement mais il faut digger.
Bref, le genre de musique à vous faire regretter la machine à remonter le temps et le prix du billet de cinéma.
J’avoue, je suis fan de Piero Umiliani. J’écoute ses musiques de film et ses albums jazz, easy listening et parfois encore ses essais plus expérimentaux. C’est de la musique facile, estivale, avec un grain de psychédélisme. Peut-être est-il au fond le Jean-Pierre Massiera italien ? ou l’inverse ?
Cette note n’est pas tellement sur sa musique (qui est excellente et mériterait une note en soi) mais sur le fait que c’est le genre de musique qu’il n’est pas aisé d’avouer aimer. C’est facile, certains diront soupe, mais je ne peux pas écouter Autechre ou Murcof toute la journée. Il n’y a pas de honte snob à révéler ce genre de choses mais sans doute une culpabilité à se gaver de ce type de musique si sucrée. Il faut un équilibre.