My Crush on Krush

... and other musical addictions.

Archive for the ‘ release ’ Category

LG as ever

no comment

Trop trop longtemps j’ai assimilé Laurent Garnier à la grosse techno française qui tâche. Vous comprenez donc mon effroi quand je tombe nez à nez avec ça:

Ma race avec laquelle j’avais déjà accumulé pas mal de difficultés, dans le genre très grosse baffe, c’est monstrueux. Le son est très gras analogique, les drums en retrait, mais ce groove lent que je cherche dans mes travaux et mes playlists. L’album d’appelle A13 comme l’autoroute, sans doute le 13ème de celui que je prenais plein d’a-prioris comme le boss de l’old school techno french. Le son de l’album est très varié, pas du tout le tatapoom que j’appréhendais. Les synthés sont magnifiques, les rythmes variés, pas du tout la lourdeur d’un genre avec lequel j’ai des rapports ambigus, orientés utilitarisme. L’album intègre ses propres remixes, dont celui cité plus haut qui me fascine son implacable capacité à faire bouger mes fesses et mes épaules, presque trop funky californien pour l’été qui arrive à se demander sous le coup d’une insolation prématurée si le type en question est bien français. Merci !!!

Damien’s Pop

no comment

Je voulais vous faire un billet sur Damien Jurado que je découvre un peu par hasard à l’occasion de la prochaine sortie d’un double album“Brothers and Sisters of the Eternal Son” mais a consulter son back-catalogue d’indue folk assez tranquille (et malheureusement moins torturé qu’un Ray Lamontagne), je suis tombé en arrêt devant une reprise de Kraftwerk !

Album de reprises de 2010 avec un dénommé Richard Swift, on y trouve donc une fantastique version folk orchestrale de Radioactivity. Non seulement elle est superbe mais surtout elle fait écho dans ma tête à un documentaire vu il y a quelques moi dans lequel était défendu avec classe la thèse, à laquelle j’adhère assez volontiers, qui dit que le référentiel de la musique actuelle n’est (heureusement) plus The Beatles mais bien Kraftwerk !

Je savourais tranquillement mon plaisir d’un tel constat justifié non seulement par leur oeuvre antérieure mais je dois avouer que j’étais assez septique quand à la qualité de la grande quantité de reprises de Kraftwerk que ces dernières décennies ont produit. Qu’une compilation de groupes Slovènes intitulée Trans-Slovenia Express sorte pendant les 90s est une chose, que Lloyd Cole reprennent en concert un Pocket Calculator sur le ton de la plaisanterie en est une autre, mais qu’un américain avec ce background reprenne sérieusement et en y mettant les moyens musicaux Radioactivity c’est le signe que j’attendais. Enfin !

Je n’ai pas trouvé de clip de cette reprise mais j’espère vous avoir convaincu. Kraftwerk a redéfini la Pop pendant les années 70 avec une magnitude qui vas bien au delà des mauvaises choses que je pourrais dire sur les Beatles. Je pense que Kraftwerk a un pouvoir fédérateur (c’est le principe de la Pop) sans égal. Leur message parle à tellement de gens dans le monde, leurs grooves sont tellement importants, leurs mélodies écrasent ceux qui se croient de les singer (Coldplay), leurs statut plastique artistique est tellement imposant qu’il suffit à vrai dire de réécouter Afrika Bambaata :

Acid Mountains

no comment

Dans la série psychédélique, aujourd’hui l’ambient japonaise de Susmu Yokota. A peine le genre établi dans son extension populaire avec les années 90 que ledit producteur de disque vient le pervertir en venant dépendre, selon le titre même de cet opus légendaire, un Mont Fuji acide. Quel ouvrage !


(NdB: cette version est nettement inférieure à celle de l’album)

Alors que son catalogue personnel manquait à mon gout de relief et de direction claire, nous voilà embarqué dans un trip hallucinogène, pour ne pas dire narcotique, dont Plastikman, qui émerge aussi à cette époque, n’aurait pas renié la filiation dans son canada, paisible terre de soleil couchant s’il en est.

On a aujourd’hui du mal à imaginer alors que la connexion qu’il établi par cet album, dont le poids écrase toute la discographie du bonhomme à mon avis, avec l’électronica anglaise d’Aphex Twin et toute la clique du label Warp vas rester pour ainsi dire sans lendemains ou plus exactement telle un iceberg dans un océan de whisky à la filiation ignorée voire méprisée par une école de pensée et d’écoute alors toute tournée vers les pleines germaniques. Ils se rêvaient fils de Kraftwerk alors qu’il étaient fils de Brian Eno, ils se croyaient froids alors qu’ils avaient la chaleur d’un pub isolé, ils se croyaient seuls pionniers sur ces territoires alors qu’un type avait déjà imaginé une musique ambient crade et malsaine faisant dégénérer une méditation géographique visuelle en un bruit maniéré qui invite au voyages intérieurs. Richard H. Kirk n’est pas si loin des préoccupations supposées de cet explorateur qui, le temps de ce qui n’est après tout qu’un concept album, solitaire et peu bavard, nous ouvre la voie à des transports inconnus.

Je peux écouter cet album encore et encore, je découvre toujours des choses, marque qu’il s’agit du genre de disque miroir que l’on emporterai avec soi sur un ile déserte avec l’impression justifiée de prendre une étagère alors que si l’on était sobre on réaliserai que ce n’est qu’une galette. Merci Susumu, ta cuvée 1994 est tellement longue en bouche qu’elle dure encore ici. Musique obscure. Merci.

Enhanced by Zemanta