My Crush on Krush

... and other musical addictions.

Archive for the ‘ trade ’ Category

Toshi & Kudo Organisation

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J’emprunte la platine vinyle de ma nièce, et je commence tranquillement mon travaux archéologique de transformation en mp3 de disque que je n’ai pas à ce format. Tranquillement je croyais car hasard de mon stockage, c’est For What It’s Worth de Love T.K.O. qui se trouve en haut de la pile. Pas cool car le choc est terrible, avec les Toshi, Kudo et Howie B. en 1994 sur ce qui n’est encore que le Mo’Wax acid jazz, le psychédélisme est très fort avec ses effets sont jeu de guitares et de basse qui vous scotche… je suis triste de ne pas avoir connu cette époque qu’en différé car pas d’internet en 1994 pour moi donc attendre les releases et trouver les bonnes galettes dans les bons bacs, bref, j’aurai pu passer à côté. Très content de ces réjouissances, je constate toujours chez T.K.O. que je n’avais pas encore encodé mon CD de l’album infernal Head Turner, toujours sur le combo Mo’Wax – Major Force mais pas encore Toy’s Factory.  Trop. Trop bon et fort. Merci d’avoir sauvé mes grooves improbables de la corrosion et de la poussière.

Malheureusement, ajourd’hui j’ai internet. Et discogs. http://www.discogs.com/artist/12102-Love-TKO

Je réalise alors que trois autres EP de ce groupe haut placé dans mon coeur m’échappent et me sont introuvables en électronique et en physique.

Monde cruel !

Various Visions

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Je dois avouer quelque chose: Je suis super sensible aux pochettes de la musique que j’écoute au point que je me dis que je dois passer à côté de trucs supers tout simpler en raisons de l’esthétique du visuel. A bien y réfléchir, c’est une chose qui ne s’est pas chez moi dissout avec le dématérialisation de la musique que j’écoute, bien au contraire: Je zappe très rapidement des choses dont ni le nom ni le visuel ne m’accroche.

Je reviens incidemment sur ma longue et grande période où j’ai acheté du CD et du Vinyle et je me revois chez Rough Trade à Paris à écumer les bacs des nouveautés dans mon espace cognitif d’alors qui était bien plus ouvert que maintenant. Je me revois chez Parallèles à faire défiler le plus vite possible deux lignes de CDs en même temps à défaut de n’avoir une troisième main. J’imagine qu’alors la rudimentarité du classement des disques dans ce endroit ne me choquait pas, mais j’appréciais énormément l’accroche textuelle que l’on trouvait chez Rough Trade à Paris, et aussi chez d’autres à Londres alors. Cette pratique éclairante renvoyait Joseph Gibert au stade de supermarché anonyme présentant la viande en vrac.

Aujourd’hui je fais encore des efforts pour essayer de ne pas trop rester dans mon ghetto stylistique mais je pense que j’échoue, dans les deux sens: Je devrais écouter plus de Pop (au sens commercial (mais les pochettes sont trop horribles)), et plus de choses en dehors du secteur marchand (mais comment s’y retrouver ?).

J’ai été approché en tant que producteur de musique par l’H***** pour participer à une expérience de plate-forme d’agrégation d’offres légales de musique à télécharger: Je me suis dit qu’il était une bonne chose de participer mais à y réfléchir je me dis que cela contribue pas à mettre à un même niveau idéal la musique commercial et celle gratuite. Dans les échanges que j’ai eu avec eux, il avait été question de non stigmatisation de l’offre payante. Je comprend cet argument mais je n’y prend pas du tout part. Mon patron, à propos d’un domaine d’édition très différent dis qu’il y a les auteurs qui veulent être lus et ceux qui veulent gagner de l’argent et que le monde moderne réduit cette intersection idyllique. Moi je pense qu’il faudrait quand même une forme de discrimination positive en faveur du secteur non marchand. Je comprends encore qu’il faille manger et se loger mais si l’on a pas les “skills to pay the bills” on est en droit de créer et diffuser sa production sans être en permanence rabaissé au stade de parasite d’un système corrompu. Je ne demande pas de subventions ni que l’on me paye, je veux juste continuer à me soigner par la création et diffuser pour ceux que cela intéresse.

Bref, j’attends vos commentaires avec ce petit youtube (pour ne pas dire clip), capitalisme et culture !?!

Open the chicken

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Dans une autre vie j’étais sans doute programmeur, avec une option Open Source. J’ai aussi joué suffisamment du sampler pour savoir que dans certains types de musique, le sample est le nerf de la guerre. Croisement du business des maisons de disque et de leurs avocats avec celui de la musique et parfois de l’art. Certains samples sont faits pour être remarqués par le grand public comme un hommage ou une facilité mnémotechnique. D’autres sont fonctionnels.

J’ai écouté les compilations Nuggets, Further Nuggets de Luke Vibert. Ce type est un génie incompris de notre époque sous ses différents noms de scène (Wagon Christ, Plug ou Ace of Clubs entre autres), et avec ces compilations il entre de plein pied dans l’open source musicale. Il y compile les morceaux qu’il a samplé ostensiblement ou, et c’est là que cela devient vraiment passionannt, furtivement.

Si l’on est prêt à passer des heures sur un sampler pour planquer et déformer un sample inavouable (à son confesseur ou à son avocat), l’art développé consiste à changer les fréquences, le tempo de jeu, filter les tonalités pour ne garder que ce que l’on cherche dans l’extrait que l’on est allé prendre ailleurs.

Big Up donc à Mr Luke Vibert qui lâche ses sources, dresse une magnifique liste de ses emprunts qui lui ont permis de faire des choses si significatives dans ce monde de pacotille et de vol massif de groove.

Cherchez bien…