Pantha du Prince aujourd’hui à l’occasion de la sortie de Elements of Light avec The Bell Laboratory. Ca commence avec le terrible joyau ambient, Particles qui n’est pas sans rappeler le fantastique Es schniet sur Black Noise de 2010. Bells & whistle mais pas combinés. Techno peut-être, electro sans aucun doute mais pas vraiment electonica.
Allemagne donc ma légèreté et ambiences complexes, musique pour petit doigt, froide sans doute mais matière à réflexion et parfois même à danser. On écoute, on réécoute cette techno minimale si élégante et on se demande pourquoi c’est si simple d’apparence.
Avec le temps, avec le printemps qui finira par revenir on comprendra peut-être alors d’autres dimensions cachées de cette musique qui se masque elle même comme si une seule saison ne lui suffisait pas. J’attendrai donc.
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Mes souvenirs de Bill Lasell remontent à ses projets mixtes du début des années 90, Material, des choses sur Axiom, ce genre de musique qui fait un peu peur, et aussi son album Baselines, acheté dans un coin reculé du Colorado, dans le genre de boutique où aurait pu être prise la photo de couverte d’Endtroducing de DJ Shadow. Je me souviens aussi du gros double vinyle avec Tonshinori Kondo qui s’est retrouvé chez moi.
Baselines ne m’a pas du tout parlé sur l’instant, et c’est peut-être avec la sortie de Means of Delivrance, il y a quelques semaines, où Bill Laswell se retrouve à nouveau un peu seul avec sa basse, que j’ai enfin mis le doigt sur l’influence si profonde qu’il a eu sur moi.
Je ne fais pas ce genre de musique. La physique de l’instrument m’est complètement étrangère, mais comment résister ? De toutes ses collaborations, world, ambient, electro, rock, funk, jazz, que restera-t-il d’une discographie aussi complexe que celle de Bill Laswell ?
Il restera sans doute le fait qu’il s’agit d’un monument, une contribution magistrale à la musique moderne. Le culte de la basse audible, de la basse électrique qui a tout changé au XXème siècle selon les propos bien connus de Lou Reed, il restera ce son qui capture, lie, genère l’effroi, la trance, la danse, la noirceur, …
Merci Bill,
Recevant un ami l’autre jour nous sommes tombés un peu en arrêt sur une vielle couverture Mo’Wax d’Howie B Inc.
Non pas la nostalgie des débuts de Mo’Wax avant DJ Krush et DJ Shadow mais la question de se demander ce qu’il est devenu.
En consultant mes archives je retrouvait bien Not in the Face – Reale (dub version) de 2008 trouvé chez Gibert et qui m’avait laissé une plutôt bonne impression.
Mais ce que je cherchais c’était le génie du sampler, celui qui avec 7 notes de batterie de The Indisputed Truth faisait un tube tel que Birth.
Je me suis donc procuré Good Morning Scalene de 2010, excellent synthés laidback, ambiance Music for babies, puis dans la foulée, Music for Astronauts and Cosmonauts de 2007 avec Hubert Noi. C’est l’extase de retrouver de tels sommets, non plus de sampling mais de composition. On se prend à rêver de ce qu’aurait pu devenir le label PussyFoot mais c’est une autre histoire.
Juste le plaisir de disques magnifiquement enregistrés, de moments rares de repos, d’imagination, de rêverie, juste peut-être musique pour l’ennui ou le vide.