Retour du festival ISI à Montpellier, rien que Burnt Friedman aurait justifié à lui seul le déplacement depuis Paris mais la plus grosse claque (anticipée) est venue de Murcof. Personnage difficile à aborder et à parler mais la musique est tellement impressionnante que cela impose.
Passé l’appréhension d’une prestation Glitch uniquement, passé le mystère de ces albums énigmatiques composés sur les lettres de son nom, le minimalisme de la prestation malheureusement sans vidéos, est un délice cruel.
On guette le regard qui guide ces mains fermes sur des contrôleurs improbables, on n’a plus de repères physiques, la basse n’est plus massive et les drums ne sont plus violent, on cherche des motifs, des repères mais au bout de quelques minutes on renonce à comprendre comment cela peut être réalisé pour jouir extatiquement des plans et perspectives sonores. Et ‘sil suggère une ondulation cérébrale de quelques millimètres alors on imagine pouvoir danser, si le violon arrive on ouvre ses narines au parfum du bois, tout n’est que suggestion et trip interne.
Reste que le personnage est dur et que le set est court, mais c’est la fin de l’été et le tout finit dans une prestation clownesque de scratch.
Petite note en passant juste pour dire que depuis 15 ans je fais, tous les mois, ma playlist.
10 titres par mois, choisis avec attention, pas que des nouveautés ni des classiques, juste 10 titres pour illustrer ou accompagner le mois, même le 13ème.
Les règles sont les mêmes depuis le début, pas deux tracks du même artiste dans la même playlist, pas deux fois le même album.
Reste à savoir si je vais trouver les ressources pour continuer, en attendant, http://habett.org/musique/
Au fond, je ne sais même pas s’il faut dire psybient ou melodic mais j’aime cela. Le track du jour est Incense de Kick Bong
Je mets ce youtube même s’il est pauvre, juste pour que vous constatiez que la basse est terrible et le son impeccable.
J’aurai pu commencer par ce que j’ai perçu en premier, l’electronica mélodique d’Ulrich Schnauss ou autre.
Ce bâtonnet d’encens me fait tellement plaisir, il me rappelle de vieux trucs sur le label de The Orb (ambientorb) sur lequel ne sont sortis que Suzuki K1 et deux trucs de Subsurfing.
J’adore ces mélanges d’instrumentaux très simple et métriques avec ces productions délirantes et ces sons improbables.
Parfois j’ai un peu l’impression que je suis un vieux (toxi)con qui rêve des médicaments de sa jeunesse, mais peut-être vous aussi. Je sais que ça fait pas terrible d’oser dire que l’on aime sincèrement et naïvement le psybient/psychill mais c’est sans doute cela que d’être à la case ambient en 2012.