Et oui, car c’est l’été, j’écoute Maria Minerva et j’aime beaucoup Je me dis que moi aussi je peux faire des petites chansons à danser gentiment, mais elle a un tel talent pour du Tanz réel, la pop acidulée qui vient du nord pour de vrai, rafraîchir l’ambiance en quelques secondes.
J’adore. Je l’imagine mariée ou parente de Valdislav Delay, mais avec une voix, cousine des CocoRosie mais avec un besoin réel de danser en sueurs froides.
Que dire de plus si ce n’est qu’un vrai il fait froid et il pleut et que des quatre albums que j’ai pu trouver, tous bons, je conseillerai peut-être en premier Cabaret Cixous ou le très lynchien (voire Richard H. Kirkien)
Bal blanc + été froid + musique torride = Je me pose des questions.
Cela me rappelle cette interview de Bono par Time Magazine ans les années 80, marre des trucs cool, nous sommes “the hotest ticket in rock’n’roll”. Hot opposé à cool, comme DJ Habett et sa posture Kalt.
Même le rap de ces dernières années a perdu de la chaleur du genre pour devenir une soupe commerciale tiède. Le dubstep a globalement pris la place de la furie Drum’n’bass, c’est précis comme basse, chirurgical comme rythme mais cela glace l’ambiance. Je ne sais pas ce qu’il reste.
Je n’y étais pas mais je suis bien jaloux de ceux qui y étaient, bien que j’étais à un concert de Repère D. plus dans l’esprit de la fête de la musique. DJ Habett s’est perdu dans son Kalt style mais il ne renonce pas.
Regardant hier soir pour la n-ième fois le DVD d’Il Sorpasso (Le Fanfaron – 1962) je dois avouer que je suis un peu tombé en arrêt sur le morceau qui fait la bande son de l’interface du DVD, Peppino Di Capri – Don’t Play That Song (You lied).
Sitôt achetée, on dirait du Sam Cooke ou Ben E. King, mais avec une petite touche latine, surtout dans l’espèce d’esquisse d’un mini cri primal dont l’interprète gratifie le refrain, surtout sur la version sélectionnée ici.
Bref, c’est le week-end, le soleil brille et l’Italie n’a pas perdu. Pour référence on consultera aussi la version d’Aretha Franklin mais le registre est bien différent alors.
Je dois avouer que j’ai vraiment fait une mini fixette sur le petit cri en question et n’est pas sans rappeler un Stretch ou un Tom Verlaine dans Marquee Moon par exemple. Cela ne présage de pas grand chose, mais stimule sauvagement mon envie d’être Vittorio Gassman dans toute sa splendeur. A creuser le filon de la pop italienne des sixties et son jazz sursamplé il y a quelques années.
Sur les liens proposés, je tombe alors sur Catherine Spaak, donc double Youtube :