Bon, un nouveau post vieux con. Je me revois (rarement) il y a 20 ans, chez Lilly la Tigresse dans le haut du 9ème Parisien.
Je traverse avec mes amies de l’époque le rez de chaussé et ses stripteaseuses qui dansent sur le bar sur ce qui devait être du rock ou de la house, ma mémoire me trahit ici, ce, pour atteindre la chill-out room de l’étage. Tout le monde prends gentiment place sur un parterre jonché d’accueillants coussins. Il faut bon, joints et gateaux circulent, on peux parler ou laisser son esprit divaguer sur la musique diffusée. Je me souviens particulièrement la première fois où je suis venu en voisin et j’ai encore la chair de poule au souvenir du DJ passant les premières notes de ce qui n’était autre qu’Ethnik sur le deuxième album de Plastikman…
Je n’avais alors aucune idée de qui était Plastikman, occupé que j’étais alors à digérer les premiers The Orb. Le DJ avait le bon karma de répondre aux questions et il me montrât la magnifique couverture de ce album, Musik, qui reste gravé en moi.
Merci donc à ce DJ dont j’ignore le nom, à Lilly pour m’avoir laissé entrer, et ceux qui étaient là et qui m’excuseront de ne pas être capable de sortir de souvenirs plus précis que cela.
Je cherche depuis des chill-out rooms sur Paris, si vous avez des tuyaux, merci de me contacter.
Trop trop longtemps j’ai assimilé Laurent Garnier à la grosse techno française qui tâche. Vous comprenez donc mon effroi quand je tombe nez à nez avec ça:
Ma race avec laquelle j’avais déjà accumulé pas mal de difficultés, dans le genre très grosse baffe, c’est monstrueux. Le son est très gras analogique, les drums en retrait, mais ce groove lent que je cherche dans mes travaux et mes playlists. L’album d’appelle A13 comme l’autoroute, sans doute le 13ème de celui que je prenais plein d’a-prioris comme le boss de l’old school techno french. Le son de l’album est très varié, pas du tout le tatapoom que j’appréhendais. Les synthés sont magnifiques, les rythmes variés, pas du tout la lourdeur d’un genre avec lequel j’ai des rapports ambigus, orientés utilitarisme. L’album intègre ses propres remixes, dont celui cité plus haut qui me fascine son implacable capacité à faire bouger mes fesses et mes épaules, presque trop funky californien pour l’été qui arrive à se demander sous le coup d’une insolation prématurée si le type en question est bien français. Merci !!!
Lou Reed disait que la chose qui a changé la musique du XXème siècle est la basse électrique. L’autre jour, il faisait beau et je suis tombé sur celle-ci:
Du Californien, bien nourri aux ddrums de Dr Dre et cette basse si jouissive à en faire éclater les pneus, synthétique certes mais énorme. Aujourd’hui il fait gris mais j’écoute Public Enemy dans le bus. Situé de l’autre côte et pas gangsta mais politique. J’écoutais précisément en me disant qu’alors que les drums sont fantastiques et les guitares au top, sans parler du rap en lui même, je me dis quand même que la basse n’est pas forcément au top (par rapport au reste). Sans doute est-ce le côté danse donc festif de la basse qui ne cadre pas bien avec le côté politique à outrance de PE. Tout le reste est tellement bon. Certes “Party for Your right to Fight” mais cela ne vas pas tellement plus loin.
J’abuse régulièrement dans mes productions de basses types orgue ou dub, je suis coupable de donner ainsi une forte tonalité sombre mais je pense que cela vient du plaisir physique qu’il y a à sentir ces vibrations déduit du touché de l’instrument. C’est chaud, c’est gras sans doute, c’est bon. Pour moi l’horreur absolue est le son basse slap des années 80, je vous épargne la démo.
Reste qu’il fait froid et que je vais craquer pour un Streichfett et non un Taurus.