Parfois on cherche un disque, parfois c’est lui qui nous trouve. Mushrooms Project m’a trouvé. Tombant par hazard sur le premier puis le second volume de Psilocybe Odyssey, je suis dans un premier temps saisi par la précision du son et l’ampleur du travail réalisé sachant qu’il s’agit juste d’un DJ et d’un guitariste Italiens qui fonctionnent ainsi. Le combo étant semblable, je ne peux éviter la fâcheux comparaison avec les Organics Brothers, et cela fait mal tellement leurs disques sont classieux et psychédéliques.
On imagine deux types perdus derrière des montagnes de loopers, delays et effet, le tout alimenté par des guitares qui osent être funky ou disco quand il faut et solo le reste du temps, des sinters analogiques avec des tones de modules plus exotiques les uns que les autres, mais cela reste cohérent, le son sait redescendre avec des structures vraiment très bien pensées sans pour autant trop rappeler Tangerine Dream ou Underworld. Bref, grosse claque du moment:
Bon, un double album d’un artiste qui se fait appeler “Intrusion” arrive sur mon bureau. Sans explications, comme par magie.
Il s’appelle “The Seduction of Silence” donc tout de suite je me sent concerné.
La personne qui me le communique l’a classé en techno mais je pense qu’il voulait dire ambient house, deep house, german minimalism, ou un truc plus raffiné comme dub allemand ? Tout de suite mes synapses font la connexion avec Pole, un peu, mais surtout avec Rhythm & Sound et Deadbeat avec cette rythme robotique abstrait qui revient toujours à un fantasme d’un dub pacifié et digitalisé voire futuriste.
Je craque. Tout de suite j’ai envie d’un youtube pour vous, et d’en savoir plus. Veine à creuser.
Je trouve une video mais je cherche qui fait quoi et sur quel label ? Sorti en 2009, il n’arrive que maintenant à mon attention. Forced exposure, Echospace et plus loin Detroit, des choses qui font rêver. Le Detroy justifie la mention techno mais le son est si long et profond, j’adore !
Discogs m’apprend que mon double de 2014 est la réédition augmentée d’un simple de 2009 et que le créateur est un certain “Stephen Hitchell” qui cumule comme autres pseudos : Phase90, Radius, Soultech et enfin Variant !
Mes souvenirs sont confus, non par l’age car je n’ai de souvenirs que de deuxième main, au mieux, de ce que peut représenter Detroit dans l’imaginaire histoire des musiques électroniques. Toujours cette expérience d’un minimalisme distant mais toujours physiquement bon, à mille lieu de l’intellectualisme de la musique ambient mais pourtant si près.
Pour aujourd’hui disons juste que c’est très bon, voire jouissif.