Pendant longtemps j’ai rediffusé mes productions musicales sur jamendo car il était à l’époque vraiment concerné par les problématiques Creative Commons. J’avais un script qui récupérais périodiquement mes stats sur leur site afin de les agréger avec celles de mon site. La semaine dernière mon script a cessé de fonctionner. D’après examen il s’agit en fait d’un changement dans la structure de leurs pages. Après un peu de temps consacré au debug de mon scraping, j’ai bien compris qu’ils avaient mise en place des mesures de protection en contradiction totale avec la dialectique open access. Sur mon firefox, les pages refusent même de s’ouvrir si le debugger standard est ouvert ! J’ai laissé tomber. Avec de l’insistance j’aurais sans doute pu y arriver mais l’état d’esprit a détruit ma confiance.
J’aurais du être plus sensible au TLD qu’utilise jamendo. Dot com. C’est un business. J’irai voir ailleurs.
Le mot de la fin pour Burroughs :
SACEM je te kiffe en négatif. Je garde ce document (https://aide-aux-projets.sacem.fr/docs/projets-soutenus-en-2016.pdf), excellent !
J’aurais pu titrer 3250 euros pour Herbert Leonard, mais mon premier oeil est allé sur Booba qui obtiens 5000 euros pour des “Actions de développement de carrière”. Grandiose.
Le PDF en question est formaté bizarrement mais je finis par faire une script perl pour analyser un peu, sauf erreurs de calcul de ma part.
J’ai rien contre le Jazz mais quand même :
- ENSEMBLES DE JAZZ = 157.500
- FESTIVALS DE JAZZ = 282.900
- INITIATIVES MUTUALISEES JAZZ = 63.000
Total Jazz quand il est isolé = 502.900 !
On se demande un peu ce que cela fait là :
- HUMOUR = 184.000
- CINEMA, AUDIOVISUEL ET MUSIQUE A L’IMAGE = 1.778.428
Et enfin, car répéter c’est positif:
- PRODUCTION DE PHONOGRAMMES : COMPILATIONS ET ANTHOLOGIES = 300.300
On aimerai avoir une meilleure ventilation mais cela donne quelques idées.
Au début ils nous ont vendu la musique sous un support de haute qualité et durable (vinyl). Puis ils nous ont forcé de passer à un support de moindre qualité (?) et d’une durabilité inférieure (oxydation des CDs). Puis ils nous ont retiré une grande partie des lecteurs de CDs puis nous ont demandé de passer à un support immatériel (formats propriétaires et puis MP3s qui constitue le format goodenough (le pire)) et en ont profité pour abimer notre droit de prêter et de revendre nos biens musicaux. Maintenant ils veulent nous convaincre de nous retirer notre propriété de la musique en nous demandant de passer au streaming qui n’est qu’une forme de location à durée limité avec des contrôles sur notre consommation et des limites sur la disponibilité de le musique (accès en ligne).
Gardez vos vinyles, prêtez vos CDs, stockez vous même vos mMP3s et refusez le streaming.
Capitalisme et culture ?
Peace.