Andy Williams: La voix, plus à mon goût qu’un Sinatra, plus réservé, moins emphatique. Ni vraiment jazz, pas du tout country contrairement à ce que certains prétendent, trop sombre pour être easy listening, peut-être juste variété alors ? Un peu sucré au premier abord, il s’avère sobre sur la durée alors pourquoi ? Juste très agréable à suivre avec son orchestre, ses micros sans trop de reverb, ses standards, sa constance, sa justesse. Souvenirs d’un Scott Walker avant qu’il ne décroche. Plus une écoute de fin d’automne que de milieu d’été. Une discographie conséquente mais négligée aujourd’hui. Dommage. Dur de savoir pourquoi au final il n’a sans été qu’un second couteau.
Ensuite je tombe sur un vinyle de la même période, même label… et je me prend un fat fat groove en pleine tête sous le nom de Visionistics, Mysterious Ways. Trop content je l’encode mais lobjet de mon poste est le deuxième remix de la face A: Jazzy Dub Mix
Si on refait un peu l’histoire, le triphop a émergé de la scène acid jazz. Plus tard le triphop a évolué vers des choses plus dub. Au final le segment qui m’intéresse est celui jazz dub qui au final est bien maigre. Ce remix en est une fantastique incarnation mais si l’on cherche ailleurs on ne trouve pas grand chose. Même The Orb qui a poussé le dub dans bien des expériences ne l’a pas amené sur le créneau jazz. On se souvient du projet Burnt Friedman (check his latest album) avec The Nu-dub players, mais ce fût timide puis avorté.
J’emprunte la platine vinyle de ma nièce, et je commence tranquillement mon travaux archéologique de transformation en mp3 de disque que je n’ai pas à ce format. Tranquillement je croyais car hasard de mon stockage, c’est For What It’s Worth de Love T.K.O. qui se trouve en haut de la pile. Pas cool car le choc est terrible, avec les Toshi, Kudo et Howie B. en 1994 sur ce qui n’est encore que le Mo’Wax acid jazz, le psychédélisme est très fort avec ses effets sont jeu de guitares et de basse qui vous scotche… je suis triste de ne pas avoir connu cette époque qu’en différé car pas d’internet en 1994 pour moi donc attendre les releases et trouver les bonnes galettes dans les bons bacs, bref, j’aurai pu passer à côté. Très content de ces réjouissances, je constate toujours chez T.K.O. que je n’avais pas encore encodé mon CD de l’album infernal Head Turner, toujours sur le combo Mo’Wax – Major Force mais pas encore Toy’s Factory. Trop. Trop bon et fort. Merci d’avoir sauvé mes grooves improbables de la corrosion et de la poussière.
Malheureusement, ajourd’hui j’ai internet. Et discogs. http://www.discogs.com/artist/12102-Love-TKO
Je réalise alors que trois autres EP de ce groupe haut placé dans mon coeur m’échappent et me sont introuvables en électronique et en physique.